Dans le massif du Mont Blanc Éric Bouvet réalise, depuis 2019, une série d’images à la camera grand format 20x25cm et 10×12 cm, qui est une ode à la nature abrupte et spirituelle de la montagne. Pour prendre ces images, Bouvet utilise des procédés inchangés depuis le XIXe siècle dans la veine du calotype de William Henry Fox-Talbot. L’image est prise sur du papier photosensible qui remplace le film dans les châssis de l’appareil, cela donnant profondeur et mystère au rendu final. Derrière chacune de ces images il y a aussi le geste physique de la conquête du sommet.

« De ces sommets que l’on pensait connaître – écrit Olivier Weber dans la préface —émergent des paysages nouveaux, des faces aux reflets d’argent, des dômes étincelants, des marbrures semblables au tronc d’un vieil arbre, des versants de pics solitaires comme jamais face à un portraitiste qui l’est tout autant. »

L’ensemble forme à la fois une esthétique de la pierre, une poétique du paysage, une métaphore de l’ascension. En toute circonstance une élévation.