Jean-Maurice Rouquette (1931-2019) se présentait volontiers au téléphone par ces mots : «C’est Rouquette, Rouquette d’Arles.» Pour tous ceux qui l’ont côtoyé, l’identification de l’homme à la ville était totale. La vie de l’homme et celle de la cité s’entremêlent donc à chaque page au service d’un patrimoine à protéger, à faire connaitre, à faire vivre. Soixante ans d’intuition, de science, d’application et de ténacité, pour accompagner l’Arles industrielle des années 1950 aux portes du rayonnement retrouvé. Sous l’inspiration de l’Académie d’Arles qu’il présida pendant cinquante ans, les amis de Jean-Maurice Rouquette nous livrent leur vision d’un homme qui nous apprend comment aimer une ville.

L’Académie d’Arles, fondée en 1666, a été la première compagnie de province à recevoir des lettres patentes de Louis XIV. Elle fut alors très influente dans les milieux intellectuels. Après une longue éclipse, elle est renouvelée sous une autre forme en 1941 puis dans les années 1960. Jean-Maurice Rouquette en devient le président en 1965, la refonde sur ses bases originelles et en fait un outil majeur de diffusion de la culture dans le pays d’Arles. L’Académie se compose de trente membres titulaires, de membres d’honneur et de membres correspondants. Communications internes, conférences publiques et colloques sont publiés dans les Mémoires de l’Académie d’Arles, annuels, ou les Travaux.