Photographe et cinéaste français d’origine roumaine, Eli Lotar arrive en France en 1924. Proche de Germaine Krull, qui le forme, il publie dans la plupart des revues d’avant-garde et participe aux expositions internationales majeures de l’époque. Sa fameuse série sur les abattoirs de la Villette fascine les surréalistes, au premier rang desquels Georges Bataille qui la publie dans sa revue Documents. Son regard onirique sur la ville, ses collages reconstituant des images de villes fantasmées montrent cette affinité élective avec le surréalisme. Il est associé de Jacques-André Boiffard, collaborateur de Roger Vitrac, d’Antonin Artaud et des Prévert, ami d’Alberto Giacometti et responsable de la section photographique de l’Association des écrivains et artistes révolutionnaires. Également très sensible au contexte social et politique européen des années 1930, il photographie les travailleurs de Zuiderzee, en marge du film éponyme de Joris Ivens, montre une vision désespérée du village des Hurdes aux côtés de Luis Buñuel, et consacre son ultime réalisation cinématographique aux taudis d’Aubervilliers. Eli Lotar nous laisse une œuvre qui concentre toute l’audace, l’inventivité et l’engagement de la période de l’entre-deux-guerres.
Son œuvre décisive est ici examinée sous un nouveau jour allant de la Nouvelle Vision au cinéma documentaire, ses déambulations dans la ville ou dans les paysages bucoliques, ses portraits, en studio ou sur le vif, ou la capture de corps en mouvement, sans oublier son engagement social et politique.
Photos d’Eli Lotar
Textes de Clément Chéroux, Damarice Amao, Michel Frizot et Cédric de Veigy, Pia Viewing
Préfaces d’Alain Dominique Perrin, Serge Lasvignes et Marta Gili
23 x 28 cm, 224 pages
ISBN: 979-10-95822-03-5
Couverture cartonnée
39 €
En librairie le 16 février 2017